Das menschliche Gesicht der Entwicklungsprogramme

Freiwilligenarbeit in Mali. Gedanken der Partnerorganisationen von IAMANEH

Von Barbara Schürch

"Les bénévoles représentent le visage humain des projets et programmes de développement." So beurteilt Mme Dolo Diombele, die Koordinatorin von BENKADI, einen wichtigen ideellen Aspekt von Freiwilligenarbeit. Bei den meisten Partnerorganisationen von IAMANEH ist die Freiwilligenarbeit eine wichtige Komponente. Dies unabhängig davon, ob die Projektaktivitäten in der Stadt oder in einer ländlichen Gegend stattfinden. Die Motivation für die Freiwilligenarbeit kann sehr unterschiedlich sein. Neben traditionellen Solidaritätsmustern spielt vor allem der Selbsthilfegedanke eine zentrale Rolle.

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Solidarität und gegenseitige Hilfe sind Praktiken, die in Mali traditionell verankert sind. Sie sind verknüpft mit Zeremonien des Lebenszyklus oder kommen in Krisenzeiten wie Trockenheit oder Überschwemmungen zum Tragen. Bandiougou Niakate von Solisa verweist auf die soziale Verankerung der Freiwilligenarbeit und deren sozio-ökonomische Bedeutung:

"Toutes les ethnies des différentes communautés vivant dans l'espace sahélo-soudanien pratiquent le bénévolat sous une forme ou sous une autre, notamment les travaux champêtres, les mariages (dots et autres) et les différentes formes d'entraide interfamiliale. Les projets de développement communautaire dont le but n’est pas le profit d’un individu sont tous basés, pour environ 30% à 50%, sur l’apport physique des communautés bénéficiaires, cela sans récompense pécuniaire ni matérielle et dans le cadre des critères d'entraide et de solidarité villageoises."

Dass die Bedeutung des Solidaritätsgedankens auch von staatlicher Seite erkannt wird, zeigt sich unter anderem darin, dass der Internationale Tag der Freiwilligenarbeit in Mali jedes Jahr gefeiert wird. Zudem berichtet Mme Dolo Diombele vom Projekt BENKADI, dass der Monat Oktober generell zum Solidaritätsmonat deklariert wurde.

"Pendant toute cette période, les bénévoles participent activement aux cérémonies de remise de cadeaux aux plus démunis et nécessiteux dans les mosquées et les centres d'éducation. Des émissions sont organisées à la télévision et à la radio, dans le but de sensibiliser les populations à la solidarité et au partage avec les moins nantis."

Von staatlicher Seite her wird einiges unternommen, um den Solidaritätsgedanken zu fördern. Lanceny Diallo von SDI schreibt:

"Au Mali, depuis plusieurs années, le gouvernement met l'accent sur le volontariat afin de contribuer au développement du pays. Ce volontariat concerne toujours la jeunesse. En outre, des milliers de jeunes ont été recrutés par le gouvernement comme volontaires dans le domaine de l'éducation de base."

Solidarität, Freiwilligenarbeit, gegenseitige Hilfe sind oft eng mit Überlebensstrategien verknüpft, da der Staat nicht all seine Aufgaben wahrnehmen kann. Broulaye Sangare von LAKANA SO sieht die Gründe dafür in der Armut und der Dezentralisierungspolitik:

"L'Etat ne peut pas tout faire, soit parce qu'il est trop pauvre pour payer les compétences nécessaires, soit parce qu’avec la décentralisation administrative, il tient à rendre les communautés effectivement responsables de leur développement. Dans ce dernier cas, au Mali, les collectivités décentralisées ont davantage recours à leurs propres ressources humaines et aux ONG pour prendre en charge tous les problèmes de la population et du développement."

Die Übernahme von Verantwortung bietet die Möglichkeit, Einfluss auf die Entwicklung und auf die Politik des Landes zu nehmen. Broulaye Sangare verweist auf die politischen Veränderungen des Jahres 1991 hin zur Demokratie. Diese waren zu einem wesentlichen Teil dem Druck von Jugendorganisationen auf das alte Regime zu verdanken. Lanceny Diallo betont die Rolle der Freiwilligen als Interessenvertreter/-innen und Wegbereiter für neue Ideen:

"La possibilité existe effectivement, pour des groupes déterminés, de faire pression sur les structures sociales. S’agissant des mutilations sexuelles, ces groupes bénévoles ont un statut de précurseurs ayant besoin d'être organisés et soutenus, car ils veulent aller au changement. La fonction politique des bénévoles s’exprime dans le fait qu’ils sont issus de la société et qu’ils ont le sens de l’intérêt général."

"Tout homme travaille pour un intérêt"
- Freiwilligenarbeit bei unseren Partnerorganisationen

Die Gesellschaft als Ganzes ist auf das System der Freiwilligenarbeit, der gegenseitigen Hilfe, der sozialen Netze angewiesen. NGOs wie unsere Partnerorganisationen basieren stark auf die Beteiligung von Freiwilligen in ihrer Projektarbeit. Häufig sind Organisationen in ihrer Gründungszeit durch freiwillige Mitarbeit gekennzeichnet. Heute gibt es bei der Umsetzung von Projekten auch die Freiwilligenarbeit auf der Dorfebene, wo von der Zielgruppe eine Eigenleistung eingebracht wird. Dies ist ein wichtiger Aspekt für die Nachhaltigkeit der Aktivitäten.

Fabou Keita von unserer Partnerorganisation GAD unterscheidet zwischen der Freiwilligenarbeit an der Geschäftsstelle der Organisation und jener in den Projekten:

"Une équipe pluridisciplinaire de 3 à 5 personnes est chargée d’appuyer quotidiennement le secrétariat permanent. Cette commission est composée de techniciens recrutés sur la base du volontariat. Ses membres ne touchent pas de rémunération sous forme de salaire formel. Au niveau des projets, les comités de gestion des différentes activités travaillent bénévolement. Ils ne perçoivent aucun salaire, mais peuvent recevoir certains avantages liés à leur fonction."

Von allen Partnerorganisation wird erwähnt, dass ihre Freiwilligen regelmässig aus- und weitergebildet werden und diese sich so persönlich weiterentwickeln können. Dies ist als eine Form der Entschädigung zu verstehen. Natürlich sind materielle Anreize oder Geschenke ebenfalls wichtig, um die Freiwilligen verpflichten zu können. Broulaye Sangare betont insbesondere die Bedeutung der Freiwilligenarbeit für die Jugendlichen, die so eine Möglichkeit erhalten, erste Arbeitserfahrungen zu sammeln und somit ihre Chancen auf dem Arbeitsmarkt zu erhöhen. Solisa führt eine in der Entwicklungszusammenarbeit bekannte Entschädigungsform an:

"Pour permettre la réalisation des projets au niveau des communautés démunies et pauvres, les ONG utilisent souvent le "food for work" afin d’assurer une partie de la ration alimentaire des jeunes bras valides, qui constituent la main d'œuvre locale du village, ou de la fraction bénéficiaire du projet."

AMSOPT fasst die Antwort auf die Frage der Entschädigung lakonisch zusammen: "Tout homme travaille pour un intérêt, minime soit-il..."

Was die Bereitschaft von Menschen anbelangt, freiwillig mitzuarbeiten, unterscheiden sich die Aussagen von Organisationen in städtischem und ländlichen Milieu. Broulaye Sangare von einer in Bamako tätigen Organisation sieht kein Problem, Freiwillige zu finden. Diese Einschätzung teilt auch Mme Kadidia Sidibé von AMSOPT:

"Pour le moment, nous n'avons pas de problèmes parce que les jeunes sont en quête d'emploi. Le chômage se fait de plus en plus sentir, donc il faut savoir faire un choix."

Bandiougou Niakate von SOLISA jedoch findet es aufgrund der Armut schwierig, Freiwillige zu finden. Die Leute seien damit absorbiert, das tägliche Überleben zu sichern.

"Malgré la place qu’il occupe dans le développement socio-économique de notre pays, force est de reconnaître que le bénévolat est confronté à d'énormes difficultés, compromettant sa continuité dans notre milieu. Ces difficultés sont, entre autres: l'influence du monde moderne (matériel, finance, médias etc.), particulièrement négative pour les jeunes des communautés villageoises et des fractions nomades; l'extrême pauvreté des populations, dont la plupart se battent pour leur survie quotidienne; l’exode, des jeunes essentiellement, vers les grandes villes, en raison précisément de cette pauvreté. Ces facteurs, et d'autres encore, ne favorisent pas le bénévolat, quel que soit son contexte, qu'il soit moderne ou africain. Même dans nos villages et fractions nomades, on assiste actuellement à une dislocation des tissus sociaux et des valeurs sociales."

Solidarität und gegenseitige Hilfe wird aber in Mali noch lange eine sozio-ökonomische Stütze sein müssen - wie diese auch immer gestaltet sein wird.

*Barbara Schürch ist Geschäftsführerin von IAMANEH Schweiz. Der Beitrag beruht auf einer Umfrage bei folgenden Projektpartnern: Mme Dolo Diombele, Association BEKADI; Lanceny Diallo, Groupe SDI Service de Développement Intégré; Fabou Keita, GAD Groupe Action Développment; Kadidia Sidibé, AMSOPT Association malienne pour le suivi et l'orientation des pratiques traditionelles; Bandiougou Niakate, Solisa Solidarité pour le Sahel, Organisation pour le Développement; Broulaye Sangare, LAKANA SO. Weitere Informationen zu den dargestellten Projekten: www.medicusmundi.ch/iamaneh.htm.