Nouvelles MMS du 04.10.2017

Le Mexique a introduit la taxe sur le sucre. La Suisse mise sur des mesures volontaires de l'industrie. Mais cela suffira-t-il pour peser sur l'épidémie globale des maladies non transmissibles?

En toute honnêteté: l'approche suisse du volontariat me plaît. Le ministre de la santé, Alain Berset, adopte cette démarche depuis un certain temps envers l'industrie alimentaire quand il s'agit de réduire la teneur en sucre dans les aliments. Et cette industrie joue volontiers le jeu parce que les maladies provoquées par la consommation de sucre, telles que le diabète, le cancer ou les maladies cardio-vasculaires, constituent un risque de réputation et parce que, pour influencer la consommation de sucre de la population, il y a, en arrière-plan, la menace d'un autre instrument: la taxe sur le sucre.

Des tragédies privées?

Le Neue Zürcher Zeitung a récemment argumenté contre les représentants et les représentantes d'une taxe sur le sucre: «Néanmoins l'obésité et l'espérance de vie réduite en résultant restent tout d'abord une tragédie privée. Mais c'est tout d'abord le consommateur responsable qui décide ce qu'il mange.» (NZZ, 05.09.2017) Ce que paraît ici rationnel et logique est tout sauf évident dans une perspective de santé publique. Lors d'une manifestation interne destinée aux membres de Medicus-Mundi, Dr Rüdiger Krech de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) indiquait en septembre que la prévalence des maladies chroniques (MNT) dans les villes suivait le même schéma épidémiologique que les cas de choléra au 19ème siècle. Ceci est une indication précise que les déterminants sociaux et non le modèle individuel de consommation sont décisifs pour la propagation des maladies non transmissibles (MNT).

Le Mexique agit

Nous en parlerons lors de notre symposium MMS de cette année «Pas de business as usual contre les maladies non transmissibles: l'économie, la politique et les soins de santé face aux défis d'une épidémie mondiale». Avec Alejandro Calvillo nous discuterons assurément la thèse que c'est, en fin de compte, le libre choix de chacun qui pilote la propagation des MNT. Calvillo a lutté avec succès au Mexique pour l'introduction de la taxe sur le sucre. Dans le sillage de l'accord de libre-échange nord-américain, le pays connaît depuis les années 90 du siècle dernier une diffusion épidémique des maladies non transmissibles. Étant donné que le commerce global a manifestement une influence sur la propagation des MNT, il se pose la question de savoir si chaque pays doit agir de son propre chef ou s'il faut également un accord à l'échelle mondiale.

Martin Leschhorn Strebel
Réseau Medicus Mundi Suisse

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03.10.2017 – Croix-Rouge suisse

L’Impact Award 2017-2019 revient à la CRS

Prévention des catastrophes

L’Impact Award 2017-2019 revient à la CRS
03.10.2017 – Croix-Rouge suisse

L’Impact Award 2017-2019 revient à la CRS

Prévention des catastrophes

La CRS se félicite d’avoir remporté l’Impact Award décerné par la DDC et le centre NADEL. Ce prix lui permettra de financer une étude d’impact sur la prévention des catastrophes au Honduras. (Photo: Remo Nägeli/CRS)

03.10.2017 – Croix-Rouge suisse

La CRS vient en aide aux réfugiés du Myanmar

Bangladesh

La CRS vient en aide aux réfugiés du Myanmar
03.10.2017 – Croix-Rouge suisse

La CRS vient en aide aux réfugiés du Myanmar

Bangladesh

Plus de 400 000 personnes ont fui les violences continues au Myanmar pour se réfugier au Bangladesh voisin. La région est au bord d’une catastrophe humanitaire. La CRS a débloqué une enveloppe d’au moins 500 000 CHF et dépêché du personnel soignant pour appuyer les opérations d’aide d’urgence. Une infirmière expérimentée de la Croix-Rouge suisse (CRS) se rendra ce week-end au Bangladesh, où elle interviendra dans un hôpital de campagne de la Croix-Rouge, à Cox’s Bazar. Au cours des dernières semaines, plus de 400 000 personnes se sont réfugiées dans le sud du pays, et il en arrive chaque jour davantage. Ce sont majoritairement des femmes et des enfants qui fuient les violences perpétrées dans l’Etat de Rakhine, dans le nord du Myanmar. Les camps de réfugiés sont surpeuplés, et les conditions y sont catastrophiques. (Photo: CRS)

27.09.2017 – Luzerner Zeitung

Le succès est menacé

Christian Lengeler en interview

Le succès est menacé
27.09.2017 – Luzerner Zeitung

Le succès est menacé

Christian Lengeler en interview

Bien que toujours trop de personnes meurent du paludisme, de très grands succès ont été remportés dans la lutte contre la maladie infectieuse - grâce notamment aussi à une coopération réussie entre l'industrie et les pouvoirs publics, comme le souligne le président du Swiss Malaria Group, Christian Lengeler, lors de son interview avec le Luzerner Zeitung. Par le biais d'un financement du secteur privé s'élevant à des milliards, la recherche a pu avancer et des médicaments ont pu être donnés à prix coûtant dans les pays en voie de développement. Mais désormais, le danger menace, car les agents pathogènes deviennent de plus en plus résistants contre les principaux médicaments contre le paludisme et car le développement de nouveaux médicaments est compromis en raison des économies faites en matière d'aide humanitaire. (Photo: Christian Lengeler / Swiss Malaria Group)

20.09.2017 – Handicap International

Bombarder des civils, ce n’est pas la guerre, c’est un crime !

#STOPBOMBING

Bombarder des civils, ce n’est pas la guerre, c’est un crime !
20.09.2017 – Handicap International

Bombarder des civils, ce n’est pas la guerre, c’est un crime !

#STOPBOMBING

Syriens, Irakiens, Yéménites, Afghans… chaque jour, au moins 90 civils sont victimes des armes explosives. Un siècle après la Première Guerre mondiale, le monde dénombre quotidiennement son lot de tragédies humaines. Des conflits qui s’enlisent, année après année, dans lesquels hommes, femmes et enfants perdent la vie ou se retrouvent mutilés dans leur chair et dans leur âme. Les zones urbaines sont devenues des champs de bataille. Les bombardements aveugles, les tirs de mortiers et d’obus sont le quotidien de milliers de personnes. Inacceptable ! (Photo: Handicap International)

08.09.2017 – Swiss TPH

Tuberculosis Research Against "Super Resistant Bacteria"

Press release

Tuberculosis Research Against
08.09.2017 – Swiss TPH

Tuberculosis Research Against "Super Resistant Bacteria"

Press release

To fall ill from tuberculosis remains a great danger. A research team led by cell biologist Sébastien Gagneux at the Swiss Tropical and Public Health Institute (Swiss TPH) examines the antibiotic resistance mechanisms of Mycobacterium tuberculosis. The project is part of the wider interdisciplinary Swiss science initiative SystemsX.ch. A new documentary of this systems biology initiative gives an insight into the work done in the high-security laboratories of Swiss TPH. Antibiotic resistance represents an imminent threat to the health of the human population in low-resource settings as well in the Western world. A young man in Basel, for instance, developed an aggressive form of tuberculosis (TB) after visiting Tibet in 2010.

Accent : Les maladies non transmissibles