Les négociations de libre-échange qui viennent d'être conclues ont été mal notées à l'international par quelques ONG actives dans le domaine de la santé. Mais d'autres libéralisations sont imminentes – avec des conséquences sanitaires déjà mesurables.
Avec le partenariat transpacifique (TPP), douze pays américains et asiatiques ont conclu le 5 octobre 2015 le premier grand accord de libre-échange depuis dix ans. D'autres traités se trouvent en phase décisive de négociations : l'accord similaire entre les États-Unis et l'UE (TTIP), auquel la Suisse souhaiterait également participer lors d'une conclusion des négociations, ainsi que l'accord sur le Commerce des services (TISA). A-t-on fait sauter la digue pour faire sonner le glas d'une nouvelle phase aiguë de libéralisation du commerce avec le TPP?
Tous ces accords ont en commun qu'ils ont été négociés en excluant la société civile, que les intérêts des pays en voie de développement ont été tenus à l'écart et qu'ils présentent une architecture qui doit empêcher une rerégulation ultérieure. L'accord Tisa doit prévoir une nommée «clause de ratchet» qui doit empêcher, par exemple, qu'une commune puisse annuler une privatisation opérée de l'approvisionnement en eau si elle désirait, par exemple, en obtenir à nouveau le contrôle pour protéger la santé.
Les conséquences sanitaires possibles de l'accord demeurent, du reste – pour autant qu'on le sache jusqu'ici – non vérifiées. Pourtant on devrait tirer des leçons du passé: l'accord de libre-échange nord-américain (NAFTA) a conduit, entre autres, à ce que des produits nuisibles à la santé tels que des aliments transformés, des boissons sucrées ou du tabac ont bénéficié d'une diffusion très massive en Amérique latine. L'augmentation de maladies non transmissibles telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires ou le cancer en sont les conséquences directes.
Cela devrait nous instruire qu'en soi, les règlementations ne sont pas mauvaises tant qu'elles sont basées sur les preuves, légitimées démocratiquement et transparentes. Dans ce cadre, les accords de libre-échange devraient rendre possible des régulations – et ils devraient être munis, avant leur signature, d'une évaluation des conséquences sanitaires.
Martin Leschhorn Strebel
Réseau Medicus Mundi Suisse
Principes fondamentaux de la Croix-Rouge
Croix-Rouge suisse Si le contexte dans lequel elle œuvre évolue en permanence, la Croix-Rouge s’appuie invariablement sur ses sept Principes fondamentaux, proclamés il y a 50 ans. (Photo: Des bénévoles de la Croix-Rouge malienne préparent à manger pour des centaines de familles / © FICR, Sarah Oughton)
Aide d’urgence de la CRS après un violent séisme dans le massif de l’Hindou Kouch (Pakistan)
Croix-Rouge suisse Le violent séisme de magnitude 7,5 qui a frappé le Pakistan et l’Afghanistan le lundi 26 octobre a fait des milliers de sans-abris. La Croix-Rouge suisse (CRS) a déjà débloqué 100 000 CHF au titre de l’aide d’urgence dans sa région d’intervention dans le nord du Pakistan. (Photo: Les équipes d’intervention d’urgence du Croissant-Rouge pakistanais se mobilisent dans les régions sinistrées / © Pakistan Red Crescent Society)
Margaret Chan explaines in an interview with Kai Kupferschmidt why the World Health Organisation can not tackle many problems and projects adequately and why her "bosses" the 194 member countries bothers her. (Image: Margaret Chan, Director General of the World Health Organization / © flickr)
International Day for Disaster Reduction (IDDR)
World Health Organisation (WHO) Community health workers are in many countries of the South an indispensable resource of the health system. Although they are often not recognized as such, they are the ones who have the required cultural knowledge and are aware of the people in the community who are particularly vulnerable. WHO wants increasingly use this knowledge and train community health workers for disaster operation. (Image © Tdh)
Communiqué de presse
Le symposium du Réseau Medicus Mundi Suisse s'est penché aujourd'hui sur le rôle de la santé dans la politique extérieure et de développement helvétique. Face aux diverses crises dans le monde et la pression sur les coûts en Suisse, l'Helvétie est-elle encore suffisamment bien pourvue? (Photo: Christoph Engeli / © Medicus Mundi Suisse)