Nouvelles MMS du 07.11.2017

MMS Symposium / Bâle, le 2 novembre 2017 - Maladies cardiovasculaires en Tanzanie, épidémie de diabète au Mexique: désormais, les maladies non transmissibles n’affectent plus seulement les populations des pays à revenu élevé. Les causes, les conséquences ainsi que la responsabilité de la Suisse dans la lutte contre cette épidémie globale ont été débattues lors d’un symposium à Bâle.

Chaque année dans le monde, les maladies non transmissibles (MNT) tuent 40 millions de personnes. Les maladies cardiovasculaires, le diabète et le cancer mettent le système de santé suisse à rude épreuve – cependant, que représente une telle épidémie dans les pays en voie de développement et émergents, dans lesquels surviennent 80% des décès liés aux MNT ? Quelle est la responsabilité de la Suisse ? Ces questions ont été abordées aujourd’hui par des expert(e)s et représentant(e)s de la Confédération, des milieux scientifiques et des organisations non gouvernementales lors d’un symposium du Réseau Medicus Mundi Suisse à Bâle.

Un défi pour les systèmes de santé du monde entier

Dans les pays aux ressources limitées, les soins de santé sont généralement axés sur les patient(e)s qui peuvent rentrer chez eux guéris après avoir bénéficié des traitements et des soins nécessaires. Toutefois, les maladies non transmissibles requièrent des traitements et des soins à long terme, voire à vie. « Cela représente un défi de taille pour chaque système de santé : des moyens financiers suffisants, des accompagnements individuels de nature complexe, ainsi qu’une prise en charge globale des patient(e)s font partie des exigences fondamentales, » constate Dr Manfred Zahorka (Swiss TPH) qui ajoute : « Les systèmes de santé déjà fragiles au Sud ont absolument besoin d’un soutien conséquent afin de rendre les soins de santé adaptés aux MNT. »

L‘ambassadrice Nora Kronig Romero, vice-directrice de l’Office fédéral de la santé publique, salue l’intégration de la lutte contre les MNT dans la liste des objectifs de l’agenda 2030 des Nations Unies. « Le plan d’action global de l’OMS pour la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles (2013-2020) apporte une contribution importante à sa mise en œuvre. Il indique les mesures à prendre pour une lutte efficace contre les facteurs de risques les plus importants, » déclare Madame Kronig Romero. La Suisse s’en inspire

Épidémie en Amérique centrale et rôle du libre-échange

L’évolution des MNT en épidémie globale s’explique par la propagation des aliments contenant du sel ainsi que celle des boissons sucrées dans le contexte de la mondialisation. Ceci est démontré à titre d’exemple par le Mexique. Depuis l’adhésion du pays à l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) en 1993, le diabète et le surpoids ont pris des proportions épidémiques. « Entre les années 2000 et 2015, le diabète s’est propagé et a doublé, » relate Alejandro Calvillo, fondateur de l’association mexicaine des consommateurs El Poder del Consumidor. Les retombées médiatiques de la lutte menée par cette association au cours des dernières années ont conduit le Mexique à faire partie des premiers pays au monde à introduire une taxe sur le sucre.

En tenant compte de l’exemple centreaméricain, Martin Leschhorn Strebel, directeur du réseau Medicus Mundi Suisse, insiste pour que « le libre-échange international instaure une réglementation judicieuse afin de protéger le droit des personnes à la santé. ». La Suisse, pays dans lequel siègent les industries alimentaires et du tabac au niveau mondial, doit s’engager au niveau international en faveur de systèmes de santé plus performants et d’un système économique qui ne rende pas malade.


Martin Leschhorn Strebel

Réseau Medicus Mundi Suisse

Santé internationale: sujets, débats, outils

03.11.2017 – devex.com

WHO is committed to strengthening cooperation with civil society in the fight against noncommunicable diseases

WHO Conference on Noncommunicable Diseases in Uruguay

WHO is committed to strengthening cooperation with civil society in the fight against noncommunicable diseases
03.11.2017 – devex.com

WHO is committed to strengthening cooperation with civil society in the fight against noncommunicable diseases

WHO Conference on Noncommunicable Diseases in Uruguay

Noncommunicable diseases have become a global epidemic, but national progress in most countries in the fight against these diseases is completely inadequate. Only few of the nations have yet delivered on their promises to implement national NCD plans and targets, which are the foundational building blocks of any response. About one year before the planned "UN General Assembly High-Level Meeting on NCDs" in September 2018, WHO warned at its Global Conference on Noncommunicable Diseases held in Montevideo that without decisive policy measures, the goal set by 2025 to reduce deaths due to noncommunicable diseases by 25%, can not be achieved. Indispensable is cooperation with civil society, who should account governments of their obligations. (Photo: A.U.-UN Mission Conducts Medical Checkups in Darfur/United Nations Photo/flickr, CC BY-NC-ND 2.0)

03.11.2017 – The Lancet

Is it still possible to get the global pollution under control?

The Lancet Commission on pollution and health

Is it still possible to get the global pollution under control?
03.11.2017 – The Lancet

Is it still possible to get the global pollution under control?

The Lancet Commission on pollution and health

Global pollution has increased dramatically in recent decades, threatening above-average vulnerable populations in middle and low-income countries. 92% of the deaths from environmental pollution occur in these countries, 70% of them due to chronic diseases. The newly established "Lancet Commission on pollution and health" warns with six recommendations on swift action and criticizes international development and health cooperation for having neglected the problem too long. Also in the current WHO "Global Action Plan for the Prevention and Control of Non-Communicable Diseases", so the further criticism, the problem is hardly mentioned. (Photo: Scavengers Burning Trash, Tondo Garbage Dump, Manila Philippines/Adam Cohn/flickr, CC BY-NC-ND 2.0)

25.10.2017 – The Guardian

Le profit précède-t-il la santé?

L'accès aux médicaments ne doit pas constituer un monopole

Le profit précède-t-il la santé?
25.10.2017 – The Guardian

Le profit précède-t-il la santé?

L'accès aux médicaments ne doit pas constituer un monopole

La règlementation internationale régissant la propriété intellectuelle et le droit sur les brevets n'est ni juste, ni efficace. Non seulement, elle empêche de nombreuses personnes d'accéder aux médicaments indispensables, mais encore, elle freine également le progrès scientifique et les innovations. Jusqu'à maintenant, ce sont surtout les pays privilégiés et les groupes pharmaceutiques qui ont profité des lois existantes et augmenté leurs profits. En 1997, la tentative africaine de changer cela a échoué, mais le pays est désormais à nouveau résolu à attaquer ces règlementations. À juste titre car le savoir est un bien public (global) et toutes les nations devraient pouvoir y participer de la même façon. (Photo: Committee on Development and Intellectual Property/World Intellectual Propery Organisation/flickr, CC BY-NC-ND 2.0)

17.10.2017 – Sonntagsblick

Le tourisme médical - Au préjudice des pays les plus démunis

La Suisse attire des étrangers riches et puissants dans ses hôpitaux - Est-ce acceptable sur le plan éthique?

Le tourisme médical - Au préjudice des pays les plus démunis
17.10.2017 – Sonntagsblick

Le tourisme médical - Au préjudice des pays les plus démunis

La Suisse attire des étrangers riches et puissants dans ses hôpitaux - Est-ce acceptable sur le plan éthique?

Ce qui s'avère être une catastrophe pour les pays émergents est un business lucratif pour la Suisse. Les hôpitaux s'arrachent les riches patients étrangers qui ne peuvent pas être soignés de manière adéquate dans leur pays d'origine pauvre en raison de systèmes de santé moribonds. Les conséquences sont négatives: l'argent instamment nécessaire pour améliorer leur propre service de santé fait défaut dans les pays d'origine. Et si même le propre président (nigérian) se méfie de son système de santé, comment sa propre population est-elle censée établir la relation de confiance nécessaire? Martin Leschhorn, directeur de Medicus Mundi Suisse s'interroge sur la responsabilité éthique de la Suisse et critique la manière insouciante dont les hôpitaux et les autorités suisses traitent cette thématique. (Photo: Sonntagsblick)

19.10.2017 – The New York Times

Plan de bataille pour des médicaments anticancéreux accessibles en Afrique

Une nouvelle initiative rappelle les débuts de la lutte contre le sida

Plan de bataille pour des médicaments anticancéreux accessibles en Afrique
19.10.2017 – The New York Times

Plan de bataille pour des médicaments anticancéreux accessibles en Afrique

Une nouvelle initiative rappelle les débuts de la lutte contre le sida

Les affections cancéreuses tuent env. 450 000 personnes par an en Afrique. La plupart de ces types de cancer comme le cancer de la prostate, le cancer du col de l'utérus ou le cancer du sein ont de bonnes chances de guérison quand ils sont dépistés à temps et traités avec les médicaments correspondants - mais ces derniers font largement défaut. Une nouvelle initiative très remarquée entre les deux groupes pharmaceutiques Pfister (New York) et Cipla (Bombax) veut mettre à disposition des médicaments anticancéreux bon marché dans plusieurs pays d'Afrique. ll est grand temps de le faire car les médecins africains voient des patients atteints d'affections cancéreuses avancées que des médecins issus de nations riches ne voient jamais. En outre, des éminents oncologues américains ont promis de soutenir leurs collègues africains avec leur savoir-faire. (Photo: Teseum/flickr, CC BY-NC 2.0)

L'agenda

Les Nouvelles

03.11.2017 – Santé Sexuelle Suisse

Le Droit de Choisier

Bulletin Education sexuelle NO. 7

Le Droit de Choisier
03.11.2017 – Santé Sexuelle Suisse

Le Droit de Choisier

Bulletin Education sexuelle NO. 7

Le droit de choisir de se marier ou non, de fonder et planifier une famille et de décider d’avoir ou non des enfants, quand et comment – FOCUS SPÉCIALISTES. "Il est important que des spécialistes en santé sexuelle puissent s’exprimer sur le droit de choisir et donnent des clés de réflexion aux enfants et aux jeunes tout en gar dant en vue la complexité et la panoplie des choix possibles en matière de familles, de procréation et de contraception." Caroline Jacot-Descombes, Alliance Éducation Sexuelle.

03.11.2017 – Croix-Rouge suisse

Ils étaient comme abasourdis

Ouragans dans les Caraïbes

Ils étaient comme abasourdis
03.11.2017 – Croix-Rouge suisse

Ils étaient comme abasourdis

Ouragans dans les Caraïbes

Un mois après le passage dévastateur de l’ouragan Maria, les habitants de la Dominique s’efforcent de reprendre progressivement leur destin en main. La CRS a dépêché sur place plusieurs délégués, dont Regina Wenk, experte en construction. De retour en Suisse, celle-ci tire le bilan de son intervention au sein d’une équipe internationale d’aide d’urgence. (Photo: © Nina Svahn/ Finnish Red Cross)

03.11.2017 – Croix-Rouge suisse

Réfugiés au Bangladesh

Le besoin vital d’aide médicale

Réfugiés au Bangladesh
03.11.2017 – Croix-Rouge suisse

Réfugiés au Bangladesh

Le besoin vital d’aide médicale

Le flux de personnes fuyant le Myanmar pour le Bangladesh ne faiblit pas. Ces réfugiés vivent dans des camps, où les conditions sont précaires. Des collaborateurs de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge travaillent jour et nuit, à l’instar de Sabine Hediger, déléguée santé de la CRS dépêchée dans un hôpital de campagne non loin de Cox’s Bazar. (Photo © CRS)

06.10.2017 – Suisse-Santé-Haiti (SSH)

Rapport annuel 2016

Rapport annuel 2016
06.10.2017 – Suisse-Santé-Haiti (SSH)

Rapport annuel 2016

Les deux centres de santé exploités par SSH dans la vallée de l’Artibonite en Haïti fonctionnent à plein rendement. En 2016, 64‘000 consultations ont été dispensées ce qui représente une augmentation de 36% par rapport à l’année précédente. Deux raisons à cela: d’une part, une épidémie de grippe et d’autre part la qualité des soins reçus qui est supérieure à ce qui est proposé par les autres prestataires de la région. Les deux centres sont équipés d’un laboratoire et d’une pharmacie. Un des centres dispose d’une maternité. En plus de l’offre en soins ambulatoires, nos agents de santé sillonnent les zones rurales environnantes pour des campagnes de vaccination, distribution de vitamines tout en contrôlant la courbe de croissance des enfants. Ainsi s’ajoute aux chiffres de 2016, 22'000 consultations supplémentaires. (Photo : © Thomas Bachofner)