VIH/sida: 46 réponses à un défi global

SIDA Maputo – Alto Maé & Chamançulo

Von Elena Pagano

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La prévalence du VIH/sida au Mozambique est estimée à 13%. Environ 60'000 personnes meurent annuellement du sida. Quelques 60'000 enfants sont atteints de la maladie, et le pays dénombre environs 420'000 orphelins sur une population totale d'environs 24 millions de personnes. Le projet de traitement du VIH/sida travaille sur trois volets: le conseil et le dépistage volontaire, une consultation SIDA ainsi que la réduction de la transmission mère-enfant.

Le centre de conseil et de dépistage volontaire se trouve dans le centre de santé d’Alto Maé dans le centre de Maputo. Créé en 1997 avec un appui de la coopération française, il a été le premier à fonctionner dans le pays. Par la suite, il a été transféré à l'autorité sanitaire de la ville de Maputo, avec l'idée qu’il puisse s’autofinancer partiellement. Après quelques temps, les activités ont cependant été stoppées pendant une année par manque de moyens. Suite à la demande du Ministère de la Santé MSF a pris le relais en mai 2001. Sur 471 tests effectués en septembre 2002, 167 (36%) se sont avérés positifs. Cela signifie que chaque jour de travail, un conseiller doit annoncer à plusieurs personnes leur séropositivité. Face à la charge émotionnelle que cela représente, une offre d'appui psychologique pour le personnel a été mis en place.

La consultation sida a été la deuxième consultation spécialisée au Mozambique. Son objectif est de fournir des soins aux personnes qui vivent avec le VIH/sida: prévention et traitement des maladies opportunistes et conseils sur la nutrition. Cette consultation est gratuite pour les patients. Un nouvel hôpital de jour est en construction pour ces activités – il devrait être ouvert le 1er décembre -, car le nombre de patients est en constante augmentation, et la structure actuelle, installée dans un vieux bâtiment, n'est pas vraiment adaptée à des activités médicales.

Pour les malades qui ne peuvent plus se rendre au centre, nous sommes en train d'organiser une consultation à domicile en coopération avec des ONG locales.

L'introduction de traitement par médicaments antirétroviraux (ARV) est prévue pour début 2002. Certains médicaments ARV génériques sont déjà importés par des entreprises privées. Etant donné que ces dernières achètent ceux-ci à des grossistes plutôt que directement aux producteurs et qu'il n'existe pas encore de politique d'achat, le prix des ARV dans le pays est encore bien supérieur à ce qu'il pourrait être.

Le programme de réduction de la transmission mère-enfant est issu des autres activités. De nombreuses femmes enceintes sont ainsi arrivées à la consultation suite à un test positif de leur mari. Après réhabilitation de quelques locaux, cette consultation se fait aujourd'hui dans l'hôpital de Chamanculo qui est la maternité pour cette partie de la ville. Une dose unique d'un certain médicament ARV, la Nevirapine, est ainsi donnée aux mères juste avant l'accouchement, de même qu’aux nouveaux-nés dans les 72 heures suivant la naissance. Nous fournissons également gratuitement du lait en poudre pour remplacer l'allaitement chez les mères séropositives. Par ces moyens, il est possible de réduire le risque de transmission du virus à l'enfant de quelque 80%.

Schweizerische Organisation(en)

Médecins Sans Frontières

Partnerorganisation(en)

Health Directorate of City of Maputo, Lutheran World Federation, Muleide (Mulher Lei Desenvolvimento); Amodefa (association pour la famille), Anemo (association des infirmiers), Kindlimuka (personnes vivant avec le HIV/SIDA) ; Ministère de la Santé

Stichwörter

Traitement et soins

Land, Region

Mozambique

Zeitraum

avril 2001 – avril 2004

Kontakt

Médecins Sans Frontières, rue du Lac 12, CP 6090, CH-1211 Genève 6, Tél. 022 849 84 84, office-gva@geneva.msf.org, www.msf.ch

Publikationen

 

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