Nouvelles MMS du 02.11.2010

Nous avons beaucoup parlé récemment du marché mondial des personnels de santé. Mais le marché mondial des patientes et patients est aussi une réalité: Istanbul pour la chirurgie ocu-laire au laser, la Thaïlande pour une prothèse de la hanche, l’Inde pour une fécondation in vi-tro…

Face à cette situation, l’économie suisse a tardé à se réveiller. L’organisme officiel de promo-tion économique extérieure de la Suisse (Osec) souhaite, d’entente avec Suisse Tourisme, mieux positionner notre système de santé sur ce marché globalisé. Pour séduire de riches Saudiens, Russes, Ukrainiens ou Kasakhs, les deux partenaires ont créé l’association Swiss Health. Son but est de promouvoir à l’étranger les services médicaux suisses. Ce qui ne peut qu’être tout bénéfice pour les hôpitaux, qu’ils soient privés ou publics, et pour le secteur hôte-lier. Et puis, nous, les assurés-maladie, devrions aussi en tirer profit: ces riches hôtes venant se faire soigner chez nous permettent d’accroître les investissements dans notre système de san-té.

Alors, tout le monde est gagnant? C’est à voir… On doit tout de même se demander si notre système de santé a vraiment besoin du soutien de clientes et clients venant de pays qui ne sont pas à même d’offrir des soins médicaux de qualité suffisante à de larges couches de leur popu-lation? Dans cette perspective, le tourisme médical a des effets pervers, en ceci que ces cou-ches de population se désolidarisent de leur propre système de santé. Pourquoi en effet de-vraient-elles contribuer, par leurs impôts et/où leurs primes d’assurance, au développement du système de santé de leur pays alors qu’elles peuvent aller se servir quand bon leur semble sur le marché mondial?

A l’inverse, le tourisme médical permet à la Suisse de tirer bénéfice des déficiences des systè-mes de santé des pays moins favorisés qu’elle. Plus ces systèmes sont défaillants, plus le mar-ché mondial est attractif. Et il ne s’agit pas ici d’un phénomène marginal: chaque année, 30'000 patientes et patients de l’étranger se font déjà soigner en Suisse pour un montant total d’un milliard de francs. Sans compter les 500'000 nuitées hôtelières des proches qui les accompa-gnent.

Sur un plan international, on s’efforce de trouver les moyens financiers nécessaires pour amé-liorer la situation sanitaire des plus pauvres. Pourquoi donc ne pas instaurer une sorte de contribution de solidarité de 10% prélevée sur le tourisme médical pour aider à financer le renforcement des systèmes de santé des pays en développement? La Suisse pourrait ainsi in-vestir annuellement 100 millions de francs supplémentaires dans des projets de santé.

Martin Leschhorn Strebel Membre de la direction

Source: Yvonne Staat: Kranke Gäste. Zeit-Online, 22.10.2009. http://www.zeit.de/2009/44/CH-Medizintourismus

Accent: Tourisme médical

Réseau MMS: Agenda

01.11.2010

Symposium MMS: La lutte contre la malnutrition et la sous-alimentation

Bâle, 9 novembre 2010

01.11.2010

Symposium MMS: La lutte contre la malnutrition et la sous-alimentation

Bâle, 9 novembre 2010

Santé, alimentation et développement sont étroitement et mutuellement liés. Dans les pays défavori-sés, un tiers des enfants de moins de 5 ans accusent un retard de développement en raison d’une malnutrition chronique. Ces enfants risquent de décéder prématurément, leur organisme parvenant moins bien à se défende face aux maladies infectieuses, même les plus bénignes. Leur avenir écono-mique est compromis également, car leurs performances scolaires sont souvent insuffisantes.Le 9e Symposium du Réseau Medicus Mundi Suisse sera l’occasion de s’intéresser à des expériences et stratégies réussies, menées aux fins d’assurer une alimentation suffisamment nutritive en tant que composante d’une approche globale de la santé.

Santé internationale: sujets, débats, outils

Réseau MMS: Nouvelles

01.11.2010

Nouveau partenaire au Burkina Faso

Enfants du Monde appuie la mise en œuvre d’un programme de santé

01.11.2010

Nouveau partenaire au Burkina Faso

Enfants du Monde appuie la mise en œuvre d’un programme de santé

"Situé dans le Sahel, le Burkina Faso est l’un des pays les plus pauvres du monde. La mortalité maternelle et néonatale est très élevée. En partenariat avec le Ministère de la Santé, l’Organisation Mondiale de la Santé, le Fonds des Nations Unies pour la population et d’autres organisations locales, Enfants du Monde appuie la mise en œuvre d’un programme de santé afin de sauver des milliers de vie des femmes enceintes, des mères et des nouveau-nés."

01.11.2010

Le nord du Pakistan aux portes de l’hiver

2,5 mio de CHF au titre de l'aide d’urgence

01.11.2010

Le nord du Pakistan aux portes de l’hiver

2,5 mio de CHF au titre de l'aide d’urgence

Les flots se sont retirés dans la plupart des régions frappées par les inondations de l’été passé. Dans le nord du Pakistan, on se prépare à affronter l’hiver. A Charsadda, la Croix-Rouge suisse (CRS) distribue tentes, couvertures et poêles.

01.11.2010

La Croix-Rouge participe à la lutte contre le choléra

CRS examine la nécessité d’un renforcement du contingent de personnel médical Haiti

01.11.2010

La Croix-Rouge participe à la lutte contre le choléra

CRS examine la nécessité d’un renforcement du contingent de personnel médical Haiti

L’épidémie de choléra continue de se propager en Haïti. Dans les régions concernées, la Croix-Rouge distribue de l’eau potable et des comprimés d’iode tout en renforçant l’aide médicale.

14.10.2010

Fondation Gates soutient la recherche suisse sur l’eau pour l’Afrique du Sud

Succès d’un travail préliminaire au Népal

14.10.2010

Fondation Gates soutient la recherche suisse sur l’eau pour l’Afrique du Sud

Succès d’un travail préliminaire au Népal

"Les urines – une ressource pour l’avenir? La collecte séparée des urines permet de trouver des solutions innovantes visant à améliorer l’assainissement en milieu urbain et à recycler les nutriments tels l’azote, le phosphore et le potassium. La séparation des urines est avant tout prometteuse pour les régions qui ne pourront miser durablement sur un système classique, type tout-à-l’égout, préconisé en Europe de l’Ouest. Avec un don de trois millions de francs, la Fondation Bill & Melinda Gates apporte actuellement son soutien à un projet commun réalisé par l’Eawag, l’Institut de Recherche de l’Eau du Domaine des EPF et par le Service des eaux de la municipalité métropolitaine d’eThekwini en Afrique du Sud – permettant ainsi de développer ce concept en pratique."