04.05.2016

Conférence de MMS/ d'aidsfocus.ch: Applying Human Rights to Sexual and Reproductive Health - A Reality for All?

Sans le respect des droits de l'homme, aucune amélioration de la santé sexuelle et reproductive n'est possible

MMS À l'occasion de la conférence d'aujourd'hui de MMS/ d'aidsfocus.ch qui s’est tenue à Berne, les spécialistes étaient d'accord sur le fait que, sans la réalisation des droits de l'homme, la santé sexuelle et reproductive ne peut être améliorée de par le monde. Les organisations suisses justement engagées dans la coopération internationale pour la santé apportent une contribution décisive, comme le montre une nouvelle étude.

Chaque jour, il y a des violations des droits humains; chaque fois que des personnes sont discriminées et stigmatisées en raison de leur orientation sexuelle, chaque fois que l'accès aux prestations de santé est refusé.

L'approche fondée sur les droits de l'homme comme solution du développement

Lors de la conférence, les participants et les participantes étaient d'accord sur le fait que l'approche fondée sur les droits de l'homme sert à améliorer la santé sexuelle et reproductive. Cette approche met les droits des personnes au premier plan et les rend capables de revendiquer leurs droits pour satisfaire leurs besoins fondamentaux. Donc, elles ne sont plus de simples bénéficiaires de l'aide humanitaire au sens traditionnel, mais des ayants droit et des titulaires de droits (rights holders) vis-à-vis des institutions étatiques qui doivent être désormais considérées comme des responsables (duty bearers) et pas uniquement comme des prestataires.

Revendiquer la responsabilité

Ce qui semble évident en théorie, est loin d'être le cas dans la pratique. Voilà ce que déclarent autant Alfonso Barragues du FNUAP, le Fonds des Nations Unies pour la population, que Stuart Halford de la Sexual Rights Initiative. Malgré les progrès obtenus, il y a encore nombre de violations des droits de l'homme en raison d'obstacles juridiques, politiques et règlementaires aussi bien au sein du secteur sanitaire qu'en dehors de ce dernier. Il existe encore de nombreux défis pour garantir la mise en œuvre efficace des engagements mondiaux, ainsi que pour légiférer au niveau national et pour mener une politique qui vise à l'amélioration de la santé sexuelle et reproductive.

Les ONG suisses apportent une contribution décisive

De concert avec leurs organisations partenaires, les ONG suisses apportent justement dans ce domaine une contribution très importante à la réalisation des droits de l'homme, rapporte Jana Gerold de l'Institut Tropical et de Santé Publique Suisse. Pour le compte de MMS, Gerold réalise une étude sur l'approche basée sur les droits de l'homme au sein des organisations membres du Réseau Medicus Mundi Suisse. Les résultats de cette étude montrent que les organisations membres de MMS renforcent, à l'échelle mondiale, les droits des groupes marginalisés et vulnérables tels que les femmes, les enfants et les jeunes, les handicapés ainsi que les personnes touchées par le VIH et concourent durablement à l'amélioration de la santé sexuelle et reproductive.

Photo: Tabitha Griffith Saoyo, KELIN, du Kenia à la conférence de MMS/aidsfocus.ch le 4 mai 2016 à Bern (Photo: Daniel Rihs / © Réseau Medicus Mundi Suisse)